BILAN DES INDEPENDANCES AU CESTI
Les étudiants du Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information ont évalué à leur manière le demi-siècle d’indépendance du Sénégal, ce mercredi 17 mars 2010. C’est ainsi qu’ils ont organisé une conférence portant sur le thème suivant : Quel bilan 50 ans après?
La conférence organisée par les journalistes en herbe du CESTI a été une occasion de dresser un tableau sombre du demi-siècle de notre accession à la souveraineté internationale. Elle a été animée par les professeurs Ismaïla Madior Fall de la Faculté des Sciences juridiques et politiques et Thierno Diop professeur de Sociologie politique au Cesti. Ces des deux professeurs ont tour à tour passé en revue la gestion de notre pays pendant cette période mais de manières différentes.
La conférence organisée par les journalistes en herbe du CESTI a été une occasion de dresser un tableau sombre du demi-siècle de notre accession à la souveraineté internationale. Elle a été animée par les professeurs Ismaïla Madior Fall de la Faculté des Sciences juridiques et politiques et Thierno Diop professeur de Sociologie politique au Cesti. Ces des deux professeurs ont tour à tour passé en revue la gestion de notre pays pendant cette période mais de manières différentes.
Dans un premier temps, le professeur Ismaïla Madior Fall a affirmé que l’analyse peut être centrée sur les situations politiques, économiques et culturelles. Mais étant un constitutionnaliste, M. Fall s’est appesanti sur le bilan politique. C’est ainsi qu’il a affirmé que : « le processus démocratique peut être lent mais elle est irréversible et que la démocratie n’étant pas la meilleure forme de gouvernance, est la moins mauvaises des formes ». Selon lui la dynamique démocratique existe depuis les temps coloniaux. Mais une nouvelle dynamique a été amorcée au début des années 1960. M. Fall de soutenir que : « les institutions fortes, les droits de l’homme, la démocratisation par rapport aux élections, la circulation des élites (NDLR, changement de gouvernement) constituent les variantes du projet de démocratisation ». Au Sénégal, depuis 1990, la tentative de démocratisation avait pris une nouvelle tournure avec ce que le professeur appelle la « démocratisation populaire » coïncidant avec les conférences et les concertations nationales. Cependant, M. Fall a dévoilé la face hideuse de ce processus démocratique en Afrique, à savoir la démocratie à l’épreuve de Sisyphe. Ainsi, l’Afrique est dans une éternelle construction démocratique. Il a soutenu que cela est tout simplement consécutif aux phénomènes de « présidences à vie, limitation des mandats jamais respectée, absence de consensus, etc. »
A la fin de son exposé, le professeur Fall a affirmé que le processus de démocratisation en Afrique connait trois phases : la première étape qui est celle de la transition avec la présence de communauté internationale ; la deuxième étape qui est la consolidation et en fin les élections de routinisation qui excluent tout débat sur le fichier électoral, la durée de la campagne, les modes de vote et qui ne doivent pas également connaitre de tensions.
Quant au professeur Thierno Diop, co-animateur de la conférence, il a considéré que la démocratie est tout simplement « un piège que l’occident a tendu à l’Afrique, c’est une idéologie dont les principaux bénéficiaires sont les classes dirigeantes, représentantes de l’élite occidentale. » Selon M. Diop, l’occident n’est là que pour ses intérêts. Cela justifie l’absence de réaction sur le coup d’Etat en Mauritanie et la condamnation internationale de celui survenu en Guinée, d’où deux poids deux mesures. M. Diop a plaidé pour l’invention d’un nouveau type de démocratie adaptée aux réalités africaines. Mais a l’en croire, en Afrique, on assiste malheureusement au développement du sous-développement. Il a soutenu formellement que : « il y’aura jamais de développement en Afrique jusqu’à l’instinction du soleil si ce système ne change pas ».
A la lumière des analyses faites par les deux professeurs et les interventions des différents étudiants, les constats sont les même. C’est un tableau sombre des 50 ans d’indépendance qui a été dépeint avec dénonciation de la politique de l’occident d’une part et la reconnaissance de la part de responsabilité des Africains d’autre part.
A la fin de son exposé, le professeur Fall a affirmé que le processus de démocratisation en Afrique connait trois phases : la première étape qui est celle de la transition avec la présence de communauté internationale ; la deuxième étape qui est la consolidation et en fin les élections de routinisation qui excluent tout débat sur le fichier électoral, la durée de la campagne, les modes de vote et qui ne doivent pas également connaitre de tensions.
Quant au professeur Thierno Diop, co-animateur de la conférence, il a considéré que la démocratie est tout simplement « un piège que l’occident a tendu à l’Afrique, c’est une idéologie dont les principaux bénéficiaires sont les classes dirigeantes, représentantes de l’élite occidentale. » Selon M. Diop, l’occident n’est là que pour ses intérêts. Cela justifie l’absence de réaction sur le coup d’Etat en Mauritanie et la condamnation internationale de celui survenu en Guinée, d’où deux poids deux mesures. M. Diop a plaidé pour l’invention d’un nouveau type de démocratie adaptée aux réalités africaines. Mais a l’en croire, en Afrique, on assiste malheureusement au développement du sous-développement. Il a soutenu formellement que : « il y’aura jamais de développement en Afrique jusqu’à l’instinction du soleil si ce système ne change pas ».
A la lumière des analyses faites par les deux professeurs et les interventions des différents étudiants, les constats sont les même. C’est un tableau sombre des 50 ans d’indépendance qui a été dépeint avec dénonciation de la politique de l’occident d’une part et la reconnaissance de la part de responsabilité des Africains d’autre part.
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