mercredi 14 avril 2010

FORMATION EN ENVIRONNEMENT ET ECOLOGIE FACE AU DEVELOPPEMENT DURABLE


Les étudiants du Cesti à l’école des environnementalistes

Face aux questions cruciales relatives à la gestion de l’environnement, le Centre d’étude des sciences et techniques de l’information a organisé dans ces locaux, un atelier de formation en environnement et écologie, à l’endroit de ses étudiants en Master. Cela est une manière de bien outiller ces apprenants dans ce domaine pour mieux prendre en charge la question du développement durable. Cette formation a été assurée par M. Gatta Ba de la Direction de l’environnement et des établissements du ministère de l’environnement et M. Mame Less Camara, enseignement au Cesti. M. Ba a axé son exposé sur la politique environnementale qui prend en compte l’économie, la question de l’eau, la santé, l’éducation et les mines carm selon lui, le développement de ces différents secteurs vont de corolaire avec un cadre de vie sain. Pour la mise en œuvre de cette politique, il faut une approche multisectorielle et multidisciplinaire qui permettra à chacun des ses secteurs de s’approprier la question du développement de l’environnement. M. Ba a affirmé qu’ «on ne peut pas tout maitriser sur l’environnement, car l’environnement ce n’est pas un métier, mais une discipline ».
La lettre de politique sectorielle (2009-2015), a pour objectif d’assurer une gestion rationnelle de l’environnement, des ressources naturelles pour réduire la pauvreté. L’application de cette politique doit permettre d’assurer la durabilité des stratégies mises en place. L’action du secteur privée ne peut être négligeable en ce sens qu’il apporte un appui considérable à beaucoup de services environnementaux. C’est ainsi que des contrats signés par le privé, visent à apporter des réponses aux problèmes d’environnement majeur, au niveau local, régional, national et supranational. Ces problèmes sont entre autre, la dégradation des terres, la réduction de la biodiversité, l’érosion côtière la pollution, les déchets, etc. La lettre de politique, cherche aussi à intégrer les accords multilatéraux ratifiés par le Sénégal dans le domaine de l’environnement et des ressources naturelles. « Il faut s’adapter à l’environnement », a-t-il soutenu M. Gatta Ba, en citant citer en exemple les Pays Bas et les Japon qui se sont bien adaptés aux conditions naturelles. Il n’a pas manqué de souligner les principes directeurs que sont la synergie des actions, la bonne gouvernance environnementale, la durabilité des actions, la focalisation sur les actions prioritaire tels les bassins des rétentions. Un certain nombre de d’instruments juridiques encadrent le secteur environnemental.
Il s’agit de du code de l’eau, du code de l’environnement, de code forestier…Mame Less Camara, dans sa courte intervention à la fin de l’exposé, a eu a rappelé le role que jouaient les médiats dans les années 1970. C’est ainsi qu’il a invoqué l’émission « Disso » (c’est-à-dire discussion), crée par Radio Sénégal suite à la sécheresse de 1970-1973. « Cette émission était un véritable cadre d’échange des paysans » a laissé entendre M. Camara avant d’inviter les journalistes a s’impliquer davantage dans le domaine de l’environnement pour le comprendre et le faire comprendre au public par l’aide des experts parfois.

jeudi 8 avril 2010

BILAN DES INDEPENDANCES AU CESTI
Les étudiants du Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information ont évalué à leur manière le demi-siècle d’indépendance du Sénégal, ce mercredi 17 mars 2010. C’est ainsi qu’ils ont organisé une conférence portant sur le thème suivant : Quel bilan 50 ans après?
La conférence organisée par les journalistes en herbe du CESTI a été une occasion de dresser un tableau sombre du demi-siècle de notre accession à la souveraineté internationale. Elle a été animée par les professeurs Ismaïla Madior Fall de la Faculté des Sciences juridiques et politiques et Thierno Diop professeur de Sociologie politique au Cesti. Ces des deux professeurs ont tour à tour passé en revue la gestion de notre pays pendant cette période mais de manières différentes.

Dans un premier temps, le professeur Ismaïla Madior Fall a affirmé que l’analyse peut être centrée sur les situations politiques, économiques et culturelles. Mais étant un constitutionnaliste, M. Fall s’est appesanti sur le bilan politique. C’est ainsi qu’il a affirmé que : « le processus démocratique peut être lent mais elle est irréversible et que la démocratie n’étant pas la meilleure forme de gouvernance, est la moins mauvaises des formes ». Selon lui la dynamique démocratique existe depuis les temps coloniaux. Mais une nouvelle dynamique a été amorcée au début des années 1960. M. Fall de soutenir que : « les institutions fortes, les droits de l’homme, la démocratisation par rapport aux élections, la circulation des élites (NDLR, changement de gouvernement) constituent les variantes du projet de démocratisation ». Au Sénégal, depuis 1990, la tentative de démocratisation avait pris une nouvelle tournure avec ce que le professeur appelle la « démocratisation populaire » coïncidant avec les conférences et les concertations nationales. Cependant, M. Fall a dévoilé la face hideuse de ce processus démocratique en Afrique, à savoir la démocratie à l’épreuve de Sisyphe. Ainsi, l’Afrique est dans une éternelle construction démocratique. Il a soutenu que cela est tout simplement consécutif aux phénomènes de « présidences à vie, limitation des mandats jamais respectée, absence de consensus, etc. »
A la fin de son exposé, le professeur Fall a affirmé que le processus de démocratisation en Afrique connait trois phases : la première étape qui est celle de la transition avec la présence de communauté internationale ; la deuxième étape qui est la consolidation et en fin les élections de routinisation qui excluent tout débat sur le fichier électoral, la durée de la campagne, les modes de vote et qui ne doivent pas également connaitre de tensions.
Quant au professeur Thierno Diop, co-animateur de la conférence, il a considéré que la démocratie est tout simplement « un piège que l’occident a tendu à l’Afrique, c’est une idéologie dont les principaux bénéficiaires sont les classes dirigeantes, représentantes de l’élite occidentale. » Selon M. Diop, l’occident n’est là que pour ses intérêts. Cela justifie l’absence de réaction sur le coup d’Etat en Mauritanie et la condamnation internationale de celui survenu en Guinée, d’où deux poids deux mesures. M. Diop a plaidé pour l’invention d’un nouveau type de démocratie adaptée aux réalités africaines. Mais a l’en croire, en Afrique, on assiste malheureusement au développement du sous-développement. Il a soutenu formellement que : « il y’aura jamais de développement en Afrique jusqu’à l’instinction du soleil si ce système ne change pas ».
A la lumière des analyses faites par les deux professeurs et les interventions des différents étudiants, les constats sont les même. C’est un tableau sombre des 50 ans d’indépendance qui a été dépeint avec dénonciation de la politique de l’occident d’une part et la reconnaissance de la part de responsabilité des Africains d’autre part.

mercredi 7 avril 2010

LA COUPE DU MONDE EST-ELLE UN FACTEUR DE DEVELOPPEMENT?

La coupe du monde peut dans une certaine mesure être un facteur de développement. Son marché est un facteur de développement local : toutes les villes qui accueillent des matchs de la coupe du monde et donc des supporters venus du monde entier, enregistrent nécessairement un surplus de consommation sur leur territoire : certains chercheurs parlent d'une « économie présentielle » ou d'une « économie résidentielle ». Ainsi, l'organisation d'une coupe du monde dope le tourisme : ces touristes ou « résidents non déclarés » vont nécessairement devoir se loger, se nourrir, se distraire et donc dépenser de l'argent. Cette manne va irriguer le tissu économique local. Les autorités publiques allemandes, bien conscientes de ce potentiel économique, ont d'ailleurs autorisé les commerçants à prolonger plus tardivement l'ouverture des magasins mais aussi à exercer leur activité le dimanche - ce qui ne va pas sans contrarier la puissante église catholique bavaroise. En Allemagne, on parle de 50 000 emplois 2006 tandis qu'en Afrique du Sud ce sont près des centaines de milliers d’emplois[] qui sont annoncés.
En effet les réseaux de communication (routes, voies ferrées…), les transports en commun, les structures d’accueil ont été modernisés pour la circonstance. Sur les dix stades retenus pour la compétition, cinq ont été entièrement construits tandis que les cinq autres seront rénovés pour un montant d’environ 700 millions d’euros. C’est finalement près de 1,5 milliards d’euros qui seront investi dans cet événement. La nation arc en ciel n’en est pas à son premier coup d’essai, elle avait déjà accueilli en 1995 la Coupe du monde de rugby, celle de cricket en 2003 et celle de golf féminin de 2005 à 2008. La compétition devrait générer selon le cabinet d’audit Grant Thornton entre trois et quatre milliards d’euros de retombées financières dont presque 700 millions d’euros d’impôts publics. Elle créera, selon les estimations, entre 130000 et 160000 emplois. Il faut dire que l’Afrique du sud attend trois millions de visiteurs prêts à dépenser énormément.
Mais, il faut noter que les emplois créés par et pendant la coupe du monde ne sont pas toujours durables : on estime (pour l'Allemagne) qu'un tiers seulement des emplois seront conservés à l'issue de la compétition. En effet les principaux secteurs d'embauche que sont la sécurité, la restauration et la vente de produits dérivés, ne perdurent pas après la compétition. Seuls les emplois liés directement aux produits de la compétition (nouveaux bâtiments, secteur des transports) demeurent après l'événement. Malgré ces aspects négatifs, la coupe du
monde donne un véritable coup de pousse au développement du pays organisateur qui doit donc en savoir tirer profit.