jeudi 8 juillet 2010


YEUMBEUL NORD

LA CELLULE DE L’ASSOCIATION DES AMIS DE LA NATURE CELEBRE LA JOURNEE MONDIALE DE L’ENVIRONNEMENT

A 10h déjà, l’école privée Sérigne Abdou LAhad Guèye (SALGA) était envahie par les marcheurs composés, des élèves, des professeurs, et d’autres couches socioprofessionnelles. Après avoir procédé aux derniers réglages, distribué des Tee-shirts aux marcheurs, M. Abdoulaye Diop, président de la cellule de Yeumbeul de Nord de l’ASAN, explique l’objectif de cette de marche. C’est tout d’abord, « attirer l’attention des populations sur l’importance de la nature », « les amener à préserver un cadre de vie bien « assaini » tout en « luttant contre la désertification », etc. Par la suite, M. Diop indique la direction ou les zones à visiter : les lacs Wouye et Wawouwaye.
Déjà en cours de route, l’on se rend compte de l’état de dégradation de la nature, à travers un environnement envahi par des ordures qui gênent au passage. Il faut signaler que ces détritus sont l’œuvre des riverains des lacs qui, de toute apparence n’ont pas encore pris conscience de l’importance de l’environnement.
Arrivé au lac Wouye, l’on est à première vue frappé par de nombreux dépotoirs qui bornent ce véritable bassin naturel. C’est en contrebas d’une montagne d’ordures que M. Diop et compagnie ont fourni les premières explications relatives aux inondations. Selon M. Mamadou Camara, ce sont les populations qui sont à l’origine des inondations. Car ces dernières se sont installées sur le chemin de l’eau, bloquant ainsi son passage. Avec les ordures et autres objets empilés, ces habitants ont fini par couper le « chapelet » du lac qui va de Dakar à Saint Louis. Tout cela permet de comprendre jusqu’où peut mener la dégradation de la nature et quelles peuvent en être les conséquences.
Quant à la solution du gouvernement d’évacuer les eaux de pluies à la mer, M. Camara soutient que cela va tout simplement conduire à la « disparition » des quartiers de Malika, de Yeumbeul, etc. Car à l’en croire, le niveau de la mer est plus élevé que celui des lacs. Donc les eaux drainées à la mer seront tout bonnement reversées dans ces lacs, et c’est ainsi le début des inondations généralisées. Une thèse fortifiée par M. Ismaïla Camara professeur de Géographie qui soutient que « la mer rejette 24h après, tout ce qui n’est pas d’elle ». Toutes ces explication sont faites sous le regard attentionné des randonneurs qui ont par la suite fait cape sur le lac Wawouwaye situé à environ 100m de Wouye.
En cours de route, l’on se rend compte de la dégradation avancée de l’environnement qui se manifeste par des coupures d’arbres à tout bout de champ, de multiples points d’extraction de sable aux fins de constructions.
Mais les habitants de Darou Salam Gadaye, situé à cheval entre les deux lacs soutiennent qu’ils ne sont pas à l’origine de cette situation. Adama Ndiaye, délégué de ce quartier laisse entendre que « les filaos étaient bien bornés en 2007 par les agents de eaux et forêts, qui arrêtent toute personne qui s’aventure à les couper ou extraire du sable ».
La visite du lac Wawouwaye, permet de se rendre compte que la nature est sauvagement agressée par l’Homme. Au bord de ce lac, se dressent d’innombrables fondations, mais qui sont quasi ensevelies par des dunes de sables.
C’est dire que ces habitants étaient prêts à faire de ce lac de 12m de profondeur une véritable décharge. Sensibilisées sur l’importance de la nature, les populations des quartiers environnants des lacs ont finalement adhéré à la cause de l’ASAN. Elles ont ainsi pris part au reboisement symbolique de filaos supervisé par M. Abdoulaye Diop, marquant la fin de cette marche.

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