vendredi 19 mars 2010

LA FAIM EST-ELLE LIEE A LA PAUVRETE?

Une conférence sur la faim, organisée au CNRS jeudi 28 mai m’a apporté quelques éléments importants sur ce sujet, même si les avis divergent légèrement entre agronomes (Michel Griffon, également économiste, auteur de Nourrir la planète), généticien (Pierre-Henri Gouyon), géographe (Sylvie Brunel, auteur de Nourrir le monde. Vaincre la faim) et diplomate (Hervé Lejeune, de la FAO).

Sur 850 millions de personnes qui ont faim dans le monde en 2007, 800 vivaient dans les pays du Sud, dont 200 étaient agriculteurs. Un nombre énorme de producteurs de nourriture n’ont donc pas accès au fruit de leur récolte. Fin 2009, 1 milliard de personnes auront faim dans le monde selon la FAO (organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture).

Pour quelqu’un qui est loin de n’acheter que du frais-bio-local: aucun système agricole n’est mauvais. L’agriculture intensive, celle qui fait de jolis carrés multicolores vus du ciel, demeure indispensable. Le terme est employé brut de pomme par l’ex présidente d’ACF: » L’agriculture uniformisée sur de grands espaces est indispensable, car c’est elle qui permet de nourrir des masses très importantes. L’homogénéisation de normes sanitaires exigée par l’agriculture intensive permet des flux rapides et importants. Et il faut subventionner les intrants dans les pays du Sud, comme lors de la révolution verte asiatique des années 70″. Hola-hola! et la pollution de l’environnement ? M. Griffon corrige: « Ecologiquement intensive, mais raisonnable »

Dans certaines circonstances, il y a détérioration rapide de l'accès précaire des paysans pauvres à la nourriture, dont la conséquence désastreuse est la famine. Les pauvres sont particulièrement exposés à l'insécurité alimentaire et au risque de famine, car le peu de ressources dont ils disposent ne leur permet pas de faire face aux successions d'infortunes ou à une catastrophe exceptionnelle. De plus, la famine, forme extrême d'insécurité alimentaire, peut engendrer une pauvreté permanente.

D'après certains constats, même lorsque l'approvisionnement alimentaire est suffisant, les ménages qui n'ont pas les ressources suffisantes pour acheter de la nourriture, peuvent mourir de faim. A la lumière de ses analyses, on peut soutenir que la faim est en grande partie liée à la pauvreté d’autant plus que la plupart des pays du Sud sont pauvres.

lundi 15 mars 2010

DESTRUCTION A L’UCAD
Les vendeurs du couloir de la mort ont été surpris par les bulldozers le jeudi 03 mars 2010. C’est au petit matin que les éléments du Groupement Mobile d’Intervention (GMI) ont investi les lieux pour parer à toute résistance de ces vendeurs. Ces vendeurs installés au couloir de la mort depuis belle lurette se sont ainsi vus exclus de ce lieu de vente par excellence de toute sorte de fournitures universitaires. C’est un coup dur qui vient d’être porté aux nombreux étudiants qui prennent d’assaut lieu pour l’achat de fournitures à bas prix et sans frais de transport. On peut ainsi dire que le couloir de la mort évitait aux étudiants d’arpenter les innombrables rues de Dakar à la recherche d’un quelconque matériel didactique ; car tout se vendait sur place. Donc le couloir de la mort était une véritable aubaine les étudiants. On y menait diverses activités : la plastification à 200f, la photocopie à 15f, la reliure à partir de 300f, etc.
Mais avec ce départ décidé par le Rectorat, les étudiants sont sevrés des fournitures universitaires de leur couloir de la mort. Ils sont maintenant dans un désarroi, car confrontés aux multiples difficultés de déplacement pour retrouver les fournitures universitaires. C’est dire qu’ils vont payer une lourde tribu de ce départ obligé des vendeurs. Cela va considérablement affecter les maigres bourses des étudiants qui souffrent déjà des conditions de vie précaire du campus.
Ils disent ainsi adieu aux opportunités du couloir de la mort et bienvenue aux difficultés supplémentaires d’approvisionnement en fournitures universitaires

mardi 2 mars 2010

Comment peut-on interdir l'importationtation de la friperie au Sénégal?
De la fripperie, vivent des milliers de familles sénégalaises. Elle ùpermet également à ces mêmes familles pauvres d'assurer leurs habillements à moindre coût.
Donc, l'interdire c'est synonime de souffrance pour ces familles.
Combien de Sénégalais vivent de la friperie ? Il est impossible de répondre à cette question, pour la bonne et simple raison que c’est un secteur informel par excellence. Mais, il est indéniable qu’il emploie beaucoup de personnes. Il suffit de se rendre au marché de Colobane le matin, quand les marchands déballent leur baluchon, pour constater le nombre impressionnant d’hommes et de femmes qui vivent de cette activité. ‘Je ne peux pas vous dire avec exactitude combien de Sénégalais vivent de la friperie, mais je suis sûr que ce sont des milliers et des milliers. C’est une activité informelle